
Qu'ils soient clients, visiteurs ou collègues,
ils ont pour point commun de ne pas dire bonjour, font preuve de violence
verbale ou dégradent des espaces communs. C'est en tout plus de quatre salariés
sur dix (42 %) qui se disent exposés aux incivilités au travail, révèle un
sondage publié mercredi. Selon cette enquête, 11 % des salariés (du public comme du privé) se
déclarent très exposés aux incivilités et 31 % assez exposés. Les autres se
disent peu (45 %) ou pas du tout exposés (13 %). Près de la moitié des salariés
(46 %) estiment que les incivilités ont augmenté ces dernières années, une
proportion qui grimpe à 54 % chez les fonctionnaires.
Frein à la productivité

Et un salarié sur trois en souffre, la proportion
grimpant là aussi à 42 % chez les fonctionnaires. Parmi les symptômes
ressentis, les salariés évoquent le stress et l'anxiété, les troubles du
sommeil, ou une mauvaise image d'eux-mêmes. Ils citent aussi des symptômes
affectant leur productivité : démotivation, problèmes de concentration ou
arrêts maladie. Interrogés sur la définition des incivilités,
- Les salariés évoquent d'abord le non-respect des codes de politesse, de courtoisie et des règles (66 %),
- La violence verbale et les comportements agressifs (21%),
- Ils citent ensuite la dégradation matérielle (10 %),
- Les propos discriminatoires (7 %,
- Les comportements inappropriés (1 %).
D'après eux, les incivilités sont provoquées le
plus souvent
- Par les personnes extérieures (clients, visiteurs, patients, usagers, parents d'élèves...) (54 %),
- Puis les collègues de travail (48 %),
- Les managers et la direction (18 %),
- Ou les représentants du personnel (6 %).
Lorsque les incivilités
surviennent dans l'entreprise,
- Plus de huit salariés sur dix évoquent d'abord les espaces partagés laissés sales et en désordre,
- Puis les collègues qui gênent la concentration par des bruits.
Pour les salariés en contact avec le public,
- Ce sont ceux qui n'attendent pas leur tour (87 %),
- Ceux qui parlent fort, ont des enfants bruyants ou étalent leur vie privée au téléphone (79 %),
- Viennent ensuite les visiteurs qui ne disent ni bonjour ni au revoir (78 %),
- Et ceux qui font preuve d'irrespect par le regard ou la voix (72 %),
- Ou tutoient sans réciprocité (64 %).
Seuls 35 % des salariés pensent que leur
employeur est conscient des problèmes et prend des mesures, les autres estimant
qu'il n'en est pas conscient (30 %) ou qu'il est conscient mais n'agit pas (35
%).
L'enquête a été menée en ligne du 20 février au 6
mars 2014 auprès d'un échantillon représentatif de 1.008 salariés, selon la
méthode des quotas.
Source : AFP
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