Sur
eBay, des internautes ont mis en vente des numéros de « Charlie Hebdo »
et des dessins originaux des victimes. On trouve aussi de nombreux
objets estampillés « Je suis Charlie ».
Deux jours après l'attentat sanglant qui a frappé mercredi 7 janvier les locaux de Charlie Hebdo, de nombreux internautes se sont indignés du « business » qui a commencé à émerger sur Internet autour de la tragédie.
Sur le site de vente aux enchères eBay, des numéros emblématiques du journal ont été mis en vente, comme celui publié la veille de l'attentat, ou encore le provocateur « Charia Hebdo », du 2 novembre 2011. Certains d'entre eux ont atteint des prix pharamineux allant jusqu'à 75 000 euros. Mais la rapidité avec laquelle ces sommes ont monté laissent soupçonner une forme d'escroquerie.
D'autres ont mis en vente des dessins originaux des victimes.

Sur le site de vente aux enchères eBay, des numéros emblématiques du journal ont été mis en vente, comme celui publié la veille de l'attentat, ou encore le provocateur « Charia Hebdo », du 2 novembre 2011. Certains d'entre eux ont atteint des prix pharamineux allant jusqu'à 75 000 euros. Mais la rapidité avec laquelle ces sommes ont monté laissent soupçonner une forme d'escroquerie.
D'autres ont mis en vente des dessins originaux des victimes.
COMMISSIONS D'EBAY VERSÉES À « CHARLIE HEBDO »
eBay a publié un communiqué jeudi pour souligner que les annonces « qui ne respecteront pas [leurs] conditions d'utilisation » seront supprimées. Avant d'ajouter :« En France, nous donnerons à Charlie Hebdo, les éventuelles commissions perçues par eBay sur les ventes de magazines et produits de Charlie Hebdo liées à cette tragédie. »
Mais il n'y a pas que les « produits » de Charlie Hebdo qui sont exploités sur la plateforme. L'immense succès du mot-clé #JeSuisCharlie a été aussitôt récupéré par les vendeurs de t-shirts, mugs et autres porte-clés officiant sur le site. La requête « Je suis Charlie » donne près de 3 000 résultats sur eBay : casquettes, coques de téléphones, badges, stickers, parapluies et même des plaques militaires.
LES 3 SUISSES ÉPINGLÉS
Hors
eBay, d'autres initiatives ont choqué nombre d'internautes, parmi
lesquelles le message des 3 Suisses sur les réseaux sociaux,
transformant son logo en « Je suis Charlie ». Une démarche considérée
par certains comme relevant de la « récupération commerciale ».


JESUISCHARLIE.COM
Enfin, des noms de domaine relatifs à l'attentat ont été achetés. Jesuischarlie.com et jesuischarlie.net ont été réservés dès mercredi et pointent vers le site officiel de Charlie Hebdo. En revanche, jesuischarlie.fr et iamcharlie.fr sont pour le moment vides. Le premier a été réservé par une entreprise de formation professionnelle, Coactive Team, et le second par l'entreprise informatique Jaw X Process. Joint par LeMonde.fr, son PDG, Etienne Wetter, assure que « le but n'est pas de faire de l'argent » :
« Je l'ai acheté dans la tourmente d'hier, sans idée précise. J'achète souvent des noms de domaine, mais je n'en ai jamais revendu aucun. Là, ça évite que des personnes le récupèrent pour en faire mauvais usage. »
Le propriétaire du nom de domaine ne sait pas exactement ce qu'il va en faire, mais n'exclut pas de faire pointer également l'URL vers le site de Charlie Hebdo.
Le mot-clé #JeNeSuisPasCharlie a également été converti en nom de domaine. Jenesuispascharlie.com et jenesuispascharlie.fr ont été achetés mais rien n'y avait été publié jeudi en fin d'après-midi.
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